L’échange des savoirs : un acte solidaire

Emmaüs a donné une très belle définition de la solidarité :  » La solidarité , c’est être plus solides ensemble .  »

La solidarité n’est pas quelque chose qu’on apprend dans les livres , la solidarité s’apprend en la vivant . Elle fait de nous des acteurs sociaux . Etre solidaire , c’est mettre notre savoir , nos compétences au service de la communauté et comprendre que nous avons également besoin du savoir et des compétences des autres .
Il n’existe pas de hiérarchie du savoir . Le savoir , ou plutôt les savoirs , sont un bien public , un bien commun dont nous sommes les héritiers et qu’il nous appartient , non seulement de transmettre mais surtout , de partager .
Par exemple : Pierre est professeur de littérature et Jacques , qui dessine très bien , ne sait pas lire . Pierre apprend à Jacques à lire qui apprend à Pierre à dessiner . Voici là , un exemple simple de l’échange des savoirs . Mais visualisons la suite : Jacques ( qui a appris à lire avec Pierre ) rencontre Marie qui cuisine très bien mais ne sait pas lire et Pierre ( qui a appris à dessiner avec Jacques ) rencontre Christine qui parle couramment une langue étrangère mais ne sait pas dessiner… En conclusion , la solidarité est plus efficace que la compétition dans la réussite sociale .
Quelque soit notre âge , notre niveau social et/ou intellectuel , nous avons toujours tout à apprendre , parce que lorsqu’on n’apprend plus rien , qu’on décide que les autres n’ont plus rien à nous apprendre , on meurt !
Il est important , en effet , de comprendre que nous sommes tous potentiellement : Enseignants et Apprenants et que le ou les savoirs ne nous appartiennent pas , ils sont une richesse sociale et communautaire .

Je terminerais cet article sur la solidarité dans l’échange des savoirs par cette réflexion : Celui qui pense tout savoir n’apporte rien et Celui qui pense ne rien savoir se rend inutile